Les biens culturels appartiennent à l’humanité toute entière !
Aujourd’hui, la
population brésilienne comme nous-mêmes, pleurons la perte de témoignages précieux
pour la compréhension de notre culture.
Nous pouvons donc tous être en colère !
Le Musée national de Rio,
a été dévasté dimanche soir quasi entièrement, le feu s’étant propagé dans la
totalité des salles de collections. 200 ans de collections sont littéralement partis
en fumée, dont une collection égyptienne ; une collection d’art et d’antiquités
gréco-romains ; des collections de paléontologie, comprenant un squelette
de dinosaure découvert dans la région de Minas Gerais, et « Luzia », le
plus ancien fossile humain découvert au Brésil. Les extincteurs n’étaient pas
en état de fonctionnement, le manque de moyens alloué au bâtiment était
endémique.
Un plan de financement de 21,6 millions de réales
(4,5 millions d’euros) avait toutefois été voté en juin sans soutien
fédéral.
Il prévoyait la mise en
place d’un équipement anti-incendie, sans toutefois de planification précise :
comme le souligne le Journal « Le Monde », une partie de la tragédieaurait pu être ainsi « évitée ».
Cet événement montre que les
mesures de protection et de prévention des risques liés aux collections ne sont
pas optionnelles.
L’inventaire des
collections, leur documentation, la protection des locaux dans lesquelles elles
sont présentées ou en dépôt, le contrôle régulier des équipements (extincteurs,
portes coupe-feux, etc.) la définition de
plans d’urgence et les exercices réguliers sont fondamentaux.
Le Brésil pourrait s’inspirer
de ce qui existe en Suisse, où la protection des biens culturels est déclinée dans
un système logique sur un plan national, régionale (cantonale) et communale. Les
musées et instituions possédant des collections sont accompagnées dans leur
projets grâce à une politique liant réglementation, formation, conseil, et aides
financières.
Il n’en reste pas moins
que c’est aussi à chaque institution/musée de se responsabiliser et de prendre
les dispositions nécessaires. La prévention des risques est trop souvent négligée
(en invoquant un manque de temps et des ressources). Or, ce n’est pas forcément chose de complexe et d’onéreux. La prévention se déploie selon une
stratégie dont on peut en effet progressivement assurer la mise en place.
Puisse la tragédie de Rio
être le déclencheur d’une prise de science et être suivie d’actions concrètes
dans les institutions muséales d’ici ou d’ailleurs !
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